
Bonlieu (Jura) - Séjour en milieu naturel...(2ème partie)
Au mois de février 2023, nous avons voulu poursuivre nos "séjours insolites..."
Nous sommes, pour ce faire, partis en escapade dans le Jura, en région Bourgogne-Franche-Comté, précisément à Bonlieu commune dont le territoire s'échelonne de 620 à 1023 mètres d'altitude, relevant de la moyenne montagne et appartenant à la région naturelle du Pays des Lacs.
Un séjour en chalet, en milieu naturel, pour des randonnées pédestres quotidiennes sur quelques sites que je vous propose de découvrir...

Situé à l’est de la France, dans la région historique de Franche-Comté, le Jura, est une destination touristique 4 saisons, à la fois unique et multiple. Composé de plaines et d’un massif montagneux. le Jura est connu pour ses sites de nature exceptionnels.


D'Ouest en Est, des espaces variés s'étagent successivement, tel un escalier, de la plaine doloise et bressane aux Montagnes du Jura, en passant par le vignoble, le Pays des Lacs et la Petite Montagne, sans oublier ses cités de caractère classées.
Ce département offre une diversité de paysages, d'ambiances et de cultures qui en font une destination riche, pleine de ressources et de découvertes inattendues.

Les cascades du Hérisson
Inscrits aux Grands sites de France, la Vallée du Hérisson et le Plateau des 7 lacs abritent les cascades du Hérisson, qui en toutes saisons, offrent un spectacle sans cesse renouvelé, au rythme de la nature du Jura.
Sur la commune de Menétrux-en-Joux. Le « Hérisson » est un torrent énergique prenant sa source au Saut Girard. Il provient des lacs de Bonlieu et d’Ilay. Pour l’anecdote, son nom ne vient pas de l’animal mais de « Yrisson », qui signifie « eau sacrée ».
Le meilleur moyen d’accéder aux cascades est de partir pour une randonnée en pleine nature, ce que nous avons fait, en empruntant au départ de notre chalet, à travers bois une sente à flanc de roche qui nous a permis de dominer les chutes du Grand Saut, puis du saut de l'éventail, en suivant le cours de l’eau, avant de traverser quelques vestiges d’habitations.
La nature a façonné cette vallée foisonnante et a créé pas moins de 31 sauts successifs, qui constituent ces fameuses cascades, dans un environnement préservé .





Grâce aux conseils avisés de nos hôtes, nous emprunterons un sentier improbable, loin des touristes, pour rejoindre la cascade de l'Éventail, la première chute des cascades du Hérisson en partant de la maison des cascades. Une randonnée de plus de 4h00.




Le sentier escarpé que nous empruntons longe les falaises qui encadrent la vallée du Hérisson.


Nous arriverons à la cascade de l'Éventail, par la rive droite, ce qui nous permet de la découvrir en surplombant le haut de la chute.

Vallée abritant la maison des cascades.
Cascade de l'Éventail vue du dessus de la rive droite.












Les cascades du Hérisson et leur vallée façonnée par l'eau, sont un des plus grands sites naturels de la région. Mariage de deux ruisseaux prenant leur source dans les lacs d'Ilay et de Bonlieu, la rivière du Hérisson nous dévoile une série de 7 chutes d'eau qui se succèdent en forêt, sur un parcours de 3,7 km de long et de près de 250 mètres de dénivelé.
Haut de la cascade de l'Éventail, vue de la rive gauche.


Impressionnante en taille et en débit, la cascade de "l’Eventail" fait une chute de plus de 65 mètres de haut, offrant un magnifique spectacle où l'eau jaillit de toutes parts.
Elle est surnommée "l'Éventail", car elle est très étroite à son sommet et s'élargit de palier en palier jusqu'à son pied avant la vallée du Hérisson.
"L’Eventail" est probablement la cascade la plus connue et donc la plus photographiée des cascades du Hérisson. Les points de vue intéressants se trouvent en aval de la chute lorsque la rivière coule doucement, mais aussi au bord de la cascade, au niveau de la barrière de sécurité.
Musique de la vidéo : James Horner - Légendes d'automne


Nous poursuivrons notre randonnée en remontant le cours du Hérisson, en direction du "Grand Saut" à environ 20 minutes de "l’Eventail", après quelques montées, par moment, assez raides.
On aperçoit cette cascade du "Grand Saut" d’assez loin, la chute est de plus de 60 mètres de hauteur. Il est possible de la voir de différents points de vue, soit du nouveau belvédère qui vient d’être créé, soit du côté droit en direction de la Grotte.



La grotte Lacuzon, du nom du Jurassien Claude Prost, dit Lacuson (1607-1687), qui lutta durant près de 40 ans, à la tête d'une milice
d'un millier d'hommes, contre les tentatives d'annexion de la Franche-Comté par la France, notamment lors de la première invasion de 1635. L'imagination populaire lui prête de nombreuses cachettes dans des grottes jurassiennes peu accessibles. On crut même retrouver son corps dans l'une d'elles... Alors qu'il est mort, en fait, à Milan (Italie).
En revanche des moines de Bonlieu aurait utilisé cette grotte de 25 mètres de large sur 15 de haut et 40 de profondeur afin de se soustraire aux troupes françaises.


Á environ 20 minutes du Grand Saut par une montée dans les bois, en longeant la falaise, nous découvrons la Cascade du "Gour Bleu".

Les couleurs de cette petite cascade du "Gour Bleu" sont ici remarquables. L’eau s’écoule d’une pierre plate dans un trou d’eau vert émeraude. En s'approchant le plus possible du rocher on voit, sur le côté des gouttelettes perler sur la végétation qui s’accroche aux parois.



La cascade du "Château Garnier" est la quatrième de la série des cascades du Hérisson en suivant le chemin de la Maison des Cascades depuis le Grand parking.







Le "Saut de la Forge", cette cinquième cascade en remontant le cours d'eau, peut se définir comme massive. Cette chute d’eau est impressionnante par sa taille et sa disposition dans la clairière. La chute est rude et franche, en contraste avec son environnement.
Une belle surprise après la promenade dans les sapins hauts et droits du chemin qui vous y mène.



Avant dernière , la cascade du "Moulin Jeunet" est une petite chute de 3 mètres. Elle n’est, bien évidemment, pas considérée comme la plus impressionnante de la randonnée mais on y trouve les vestiges d’un ancien moulin qui exploitait la force du ruisseau Hérisson.
Au XVe siècle, les seigneurs de Châtelneuf donnent de l'argent aux villageois du Frasnois pour qu'ils construisent un moulin sur le Hérisson, appelé "Moulin du Frasnois". En échange d'un impôt, les villageois peuvent en faire un usage personnel. Mais ce premier moulin sera détruit durant la guerre entre 1635 et 1639. Les villageois ruinés, sont incapables de le reconstruire.
Ils décident alors de le céder à Guillaume Grappe en 1663 qui va le restaurer et en faire une activité prospère.
Plusieurs propriétaires se succéderont aux cours des siècles jusqu'à la destruction du moulin en 1875. Un an après, un marchand de vin de Lons le Saunier le rachète et le reconstruit. Enfin, en 1882, Séraphin François Jeunet en fait l'acquisition, ce qui deviendra le moulin Jeunet jusqu'en 1902.







Dernière cascade du parcours le "Saut Girard" est une belle chute de 35 mètres, impressionnante lors des grands débits d’eau.
Au "Saut Girard", on arrive à l'endroit où le Hérisson prend sa source. En contrebas du double saut, se trouvent les ruines d'une clouterie qui a surtout développé son activité au 17ème siècle. Celle-ci s'est achevée en 1911, avec le décès du dernier cloutier de la vallée, mettant fin à près de 7 siècles d'activité métallurgique sur le site des Cascades du Hérisson.




Le Pic de l'Aigle



Ce sommet culminant à 993 mètres est un site exceptionnel qui offre un point de vue magnifique sur tout le Jura des plateaux, la Vallée du Hérisson, le Grandvaux. Il domine la vallée des 4 lacs composée du plateau du Frasnois et de ses célèbres 4 lacs (Narlay, Ilay, Petit et Grand Maclu) et du lac de Bonlieu.
Son accès se fait par un sentier qui part du village de La Chaux-du-Dombief, sur une distance de 2 kilomètres avec un dénivelé de 90 mètres.
Une table d’orientation aménagée au sommet permet de lire le panorama à 360°.


Bénéficiant d'un temps clair, nous avons même eu la chance d'admirer le Mont Blanc.

Pour la photo du Mont-Blanc présentée ci-dessous, j'utilise mon super "télé-zoom" Tamron, qui fait également mon bonheur, comme vous avez pu le constater, pour les photographies animalières. Monté sur un boîtier reflex équipé d'un capteur au format APS-C, il me procure un équivalent 225-900 mm conjuguant qualité et performance de la stabilisation optique.
La distance linéaire entre le Pic de l'Aigle et le Mont-Blanc est de 114 km et la vue passe par dessus le Lac Léman.
De la gauche vers la droite :
Mont Blanc du Tacul, 4248 m, Mont Maudit, 4342 m, Mont Blanc, 4810 m, avec le Dôme du Goûter devant, 4304 m.




Notre randonnée boisée et lacustre, après avoir serpenté en ligne de crête nous fait accéder au Belvédère des 4 Lacs, Narlay, Ilay, Grand Maclu et Petit Maclu.



Les lacs et les marais sont souvent sources de légendes, d’histoires de sorcellerie.
L’origine imaginaire du lac de Narlay est liée à un mythe : "Une fée l’aurait créé en représailles contre les habitants de ce hameau.
Par une nuit froide et neigeuse, les villageois, à l’exception d’une fermière habitant à l’écart du village, avaient refusé l’accueil à cette fée de passage au Frasnois. Celle-ci, dès son départ le lendemain matin, a déchaîné les eaux de la petite source qui serpentait au fond du vallon. Elle a englouti le village et ses habitants, sauf la fermière qui fut ainsi remerciée de son hospitalité".
Ce lac est profond, il existe une fosse résultant d’un affaissement ; ses eaux communiquent avec celles de Chalain.
Le lac d'Ilay est un lac naturel d'origine glaciaire à l’aspect sauvage.
De forme très allongée pour une superficie de 72 hectares et une profondeur moyenne de 10 m, il est alimenté principalement par le lac du Grand Maclu auquel il est relié par un petit canal naturel d’environ 200 mètres.
Ce lac, par temps clair, surprend avec ses abords aux couleurs turquoises et ses falaises en toile de fond. Ce lac est aussi appelé le lac de la Motte car il a la particularité de posséder une île ou motte.
L’île était reliée à la terre par une chaussée, aujourd’hui immergée.
Des fouilles archéologiques attestent que la motte était déjà habitée au néolithique, un monastère y fut installé aux environs de l’an mille « le prieuré Saint-Vincent ».
Le lac d’Ilay se déverse dans la rivière du Hérisson.


La randonnée des 4 lacs est une randonnée « modulable » : plusieurs circuits pédestres sont possibles.
En ce qui nous concerne, nous l'avons fait sur des sentiers enneigés avec certains passages pentus très glissants en cette période et de fait peu fréquentés, nous permettant de pleinement profiter du silence de la forêt.

Le sentier des cairns












Jalonné par plus de 100 cairns construits en bordure de la sente, l’itinéraire offre une balade ludique pleine de découvertes sur d'anciens chemins pastoraux historiques restaurés, évoluant à travers rochers, pierriers, combes et forêts.


Un cairn, ou montjoie, est un amas artificiel de pierres placé à dessein pour marquer un lieu particulier. Les recherches scientifiques ont montré qu'il s'agit tout d'abord des premières maisons, Knap of Howar et village, Skara Brae, dans les Orcades, en Écosse.
Puis le mot cairn désigne les sépultures construites par les premiers agriculteurs, pendant la période du Néolithique au cours du IVe millénaire, dans les Îles Britanniques, et désigne aussi les sépultures du Ve millénaire en presqu'île d'Armorique, où des Celtes Bretons sont arrivés au début du Moyen-Âge, depuis le sud des Îles Britanniques.
Ce bel itinéraire domine le lac d’Ilay et offre au détour des roches des points de vue saisissants, sur des paysages grandioses permettant d’embrasser du regard le relief fascinant des montagnes du Jura.




Rencontre avec un Haflinger, race montagnarde de petit cheval de selle et de trait léger.
Originaire de la région du Tyrol en Autriche et plus précisément du village d’Hafling (se trouvant maintenant dans le nord de l’Italie). Un étalon nommé Folie et né en 1874 serait le fondateur de la race Haflinger de la lignée de tous les poneys actuels. Cette race est le résultat de nombreux croisements effectués au Tyrol entre le Moyen-âge et le XIXe siècle. Le poney Haflinger est superbe de par sa robe marron clair avec des nuances feu, il est également remarquable par son crin lavé long et très abondant à la crinière et à la queue se rapprochant vraiment du blanc. On le dit souvent blond. Le Haflinger est reconnu pour avoir un caractère en or. Même s’il est extrêmement docile, affectueux et gentil, il est taquin. Ce petit cheval fiable et loyal est extrêmement dévoué à son maître et lui donne tout.

Le balcon du lac de Chalain




Véritable cuvette, Chalain est un des plus beaux lac naturel d'origine glaciaire le plus grand du Jura. C'est là que des hommes construisirent une cité lacustre, à la période néolithique, il y a 5000 ans.
Profondément enfoncé dans une échancrure du plateau de Champagnole, il est encadré sur plus de la moitié de ses berges par des versants abrupts et boisés. La partie occidentale, au contraire, est basse et marécageuse, cernée par des collines douces, les molards (dépôts glacières), vestiges des moraines glaciaires qui ont fermé le lac il y a des millénaires.


Chalain a deux visages : temple de silence et de solitude pendant l'automne et l'hiver. La belle saison lui redonne vie et animation. Ses plages et ses eaux claires accueillent des baigneurs et des sportifs. Aménagé, ce lac est un lieu de rencontre pour les amateurs de nature et un lieu privilégié du tourisme international.


Le Pays des lacs, sculpté par les glaciers, terre d'espaces et de contrastes où l'eau jaillit partout, offre une mosaïque d'activités de plein air et de plaisirs de l'eau. Chacun des lacs, des rivières et des cascades reflétera, au rythme des saisons, des paysages aux couleurs changeantes et éclatantes.

Les pertes de l'Ain et les Gorges de Langouette
La rivière d’Ain prend sa source entre les villages de Conte et La Favière, à 681 mètres d’altitude. L’eau surgit des profondeurs sans remous, sous forme d’exsurgence.
Un peu plus loin, au gré de gorges étroites et profondes, chaos de rochers, torrents et cascades, se révèlent les pertes de l’Ain qui se situent sur la commune de Bourg de Sirod dans le Jura à environ 10 km au Sud de Champagnole. .
Lieux mystérieux aux multiples facettes, les Pertes de l'Ain, nous entrainent d'un monde à un autre, entre terre et eau, force et tranquillité, passé et présent...










Ce paysage est le fruit du travail millénaire de l’eau puisqu’il y a dix millions d’années, l’Ain se perdait sous terre, dans un labyrinthe de cavités, galerie souterraine que l’on appelle « pertes ». Au fil du temps, le travail d’érosion de l’eau a fait son œuvre, grignotant le calcaire et détruisant la voûte de la galerie souterraine. De ce phénomène géologique, il reste aujourd’hui un site naturel unique où l’eau se fraye un chemin entre amas rocheux et vestiges de pierres.
Dès le 14ème siècle, la force motrice de l’eau a servi à animer les soufflets et marteaux des forges du village de Bourg-de-Sirod, où se situent les pertes de l’Ain. Ces forges ont connu une croissance spectaculaire à l’époque napoléonienne. La production passe de 500 tonnes de fer en 1789 à 900 tonnes en 1800. Puis, le haut fourneau est délaissé et cède la place, après 1920, à une usine hydroélectrique.






Une première centrale hydroélectrique est établie en 1898 sur la rive gauche, dans les bâtiments de l'ancienne forge.
Un arrêté préfectoral du 10 décembre 1918 autorise à augmenter la puissance de la chute : une nouvelle centrale, construite rive droite, est mise en service en 1922. Bien que les gorges et pertes de l'Ain et les ruines de Châteauvilain ont été inscrites en 1943 sur l'inventaire des sites, de nombreux bâtiments de l'ancienne forge sont rasés après la Seconde Guerre mondiale.
Sur ce versant montagneux exposé au sud, la roche calcaire affleure et l'eau s'infiltre très rapidement. Les plantes se sont adaptées à la sécheresse, mais aussi à l'altitude (650 mètres). L'acidité de l'eau a attaqué la roche en creusant des rigoles.
Ce travail dure depuis plusieurs dizaines de milliers d'années.
Après un long voyage sous terre où l'eau se charge de calcaire, l'Ain "discret" ressurgit à l'air libre déposant sur les mousses et des brindilles sa charge minérale qui se pétrifie.
Dans un perpétuel mouvement, discrètement il crée le tuf, avant de rejoindre la rivière. Cette tufière est toujours en croissance, puisque l'eau coule toujours à cet endroit.




Beaume-les-Messieurs





Perché à 330 mètres d'altitude, dans le Jura, et dominé par de vertigineuses falaises, Baume-les-Messieurs, un petit village d'à peine 200 habitants, mais hautement considéré puisqu'il a reçu la distinction de "village préféré des Français", et compte parmi les "Grands itinéraires culturels européens".






Au fond de la Reculée, nommée aussi Cirque du Fer à Cheval, se trouve la cascade des Tufs, l'une des plus célèbres du Jura, et surtout l'une des plus belles de France.
Son eau provient du Dard, rivière souterraine qui sort de la terre après avoir parcouru les grottes. Dotée de plusieurs roches en reliefs, cette magnifique cascade qui se visite tout au long de l'année est le point de départ de nombreuses randonnées pédestres.


La cascade de Baume-les-Messieurs est un des plus beaux exemples de cascades de tufs. Issue d'une formation particulière de la roche calcaire, appelée tuf.
Les tufs sont formées par le calcaire charrié dans l’eau qui se dépose petit à petit sur les roches et le plantes qui forment la cascade.
La forme des tufs varie au fil des saisons ; en hiver vous la découvrirez peut être comme pétrifiées par le gel, à la mi-saison en crue et en été elle laisse la part belle à la verdure.


L’abbaye impériale, un site incontournable à Baume-les-Messieurs.


Fondée au VIème siècle, le bâtiment agrandi par Bernon à la fin du IXème devient une célèbre abbaye d'où partirent les moines fondateurs de Cluny.
À la fin de XVIIIe siècle, les derniers moines seront convertis en chanoines séculiers. A la révolution les moines quittent l'abbaye et une partie de celle-ci se privatise.
Cette abbaye bénédictine offre aujourd'hui un ensemble architectural impressionnant, dont certains éléments sont typiques du premier art roman jurassien.

L'église Abbatiale Saint-Pierre date du XIe siècle et est classée aux monuments historiques depuis 1849.
Les moines de Cluny furent à l’origine de l’émergence de centaines de bourgs et de villes. Chacun d’entre eux est détenteur d’une parcelle de cet héritage culturel européen unique.



Château -Vilain

Une histoire de nom... En 1237, le Château est désigné sous le nom de Castrum Vilanum, Chatel Vilain en 1253 Châtel Villain au XIVème siècle et en 1862 Château-Vilain. Le latin villanus a donné vilain désignant au départ un habitant de la campagne. A l'époque féodale, le terme a le sens de paysan libre par opposition au serf. Finalement, on emploiera vilain comme équivalent de non-noble. Château-Vilain peut signifier soit château de campagne, soit château qui n'est soumis à aucune autorité.
Vers 1186, la forteresse de Château-Vilain est construite par Simon de Commercy. Le seigneur avait la justice haute, moyenne et basse sur les sujets du territoire.
En l'an 1240, Gaucher de Commercy se reconnut le vassal d'Hugues, duc de Bourgogne, seigneur de Salins, pour les terres de Château-Vilain et de Montrevel.
En 1480, les troupes de Louis XI après avoir conquis et dévasté le château de Montrivel et le bourg de Champagnole, prirent et démolirent Château-Vilain qui fut restauré par la suite.
En 1590, le Chevalier Jean de Beauffremont vend Château-Vilain pour 6250 écus d'or à Nicolas de Watteville.
En 1595, Henri IV et ses troupes prennent le château et le bourg.
En 1616, la porte à péage est reconstruite.
En 1674, contrairement à beaucoup d'autres châteaux, Château-Vilain fut respecté par les troupes de Louis XIV à la demande de l'abbé de Watteville. Le Roi n'avait rien à refuser à celui qui lui avait livré la Franche-Comté.




La porte à péage, ce petit bâtiment rectangulaire est percé d'une arcade de l'épaisseur, hauteur, largeur d'une porte de ville. Le fronton comporte la date de 1616 et un blason où est écrit : "Les voisins me raillent de bouleverser les terres et les rocailles mais j'aurai fait d'une côte pelée la plus agréable citadelle".
Le seigneur de Château-Vilain percevait des droits de passage sur toutes les marchandises qui passaient sous la porte fortifiée. La collecte de ces droits était assurée par des soldats qui logeaient dans la porte à péage.
Le site est une zone de passage depuis l'Antiquité. C'est la seule voie sur cette rive de l'Ain permettant le passage entre les deux vallées pour contourner l'éperon rocheux.

Cette petite chapelle est le seul vestige du village médiéval fortifié de Richebourg qui a cessé d'être habité vers 1940.
A l'époque de sa construction les terres des Sires de Commercy comprenaient toute l'étendue des paysages ci-dessous.


Blason des Watteville

Lac de Bonlieu
C'est un des lacs les plus beaux du Jura, enchâssé dans la forêt et dominé par une arrête rocheuse. C'est aussi l'un des lacs les plus pittoresques du Jura .
Son plan d'eau d'environ 700 m de long pour 300 m de large, offre des eaux très poissonneuses.




Vers 1170, Thibert de Montmorot fonda sur la rive nord du lac une Chartreuse dont l'histoire fut une succession de grandeurs et de malheurs.
Alors que cette communauté possédait de riches propriétés à Arbois et Montaigu, elle fut dévastée pendant la guerre de Dix Ans.
La Révolution française fermera en 1791 le monastère qui sera converti en manufacture d'armes avant d'être vendu à un particulier.
Les derniers bâtiments du couvent furent incendiés par les nazis en 1944.
À son emplacement fut ensuite construit un hôtel, converti aujourd'hui en logements.



Dans ma prochaine publication je vous relaterai notre road trip de cet été, les Pyrénées catalanes par les pistes au départ de Collioure, en France juqu'à Aren en Espagne. 492 kilomètres de petites routes pittoresques voire improbables, dont 277 de pistes, avec notre Defender préparé et aménagé pour un parcours en autonomie.

