
Les oiseaux du jardin...


Petit sujet d'actualité. En effet le comptage des oiseaux des jardins est une opération nationale qui vise à recenser de façon ponctuelle, l'abondance des principales espèces d'oiseaux fréquentant les jardins en hiver.
Cette opération de sciences participatives qui se déroulera les 29 et 30 janvier 2022 et à laquelle je participe tous les ans, se veut à la fois un moment de sensibilisation et d'information sur les oiseaux les plus communs et un outil de connaissance sur l'évolution des populations de ces espèces qui connaissent, pour certaines, de dramatiques chutes d'effectifs ces dernières années.
Rougegorge familier
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Pinçon des arbres

Les oiseaux des jardins sont des espèces animales que l’on peut facilement observer, mais une espèce commune et répandue peut, parfois, poser un problème d’identification, surtout si l’on ne pratique pas régulièrement l’observation sur le terrain.
En Europe de l’Ouest, la diversité des espèces potentiellement observables dans son jardin est parfois plus importante en hiver qu’au printemps, surtout quand les températures sont négatives, du fait de l’arrivée de visiteurs venus du Nord. Par ailleurs, en hiver les oiseaux sont faciles à observer du fait de l’absence de feuilles dans les arbres et parce qu’ils se rapprochent des maisons pour trouver de la nourriture, ce n’est plus le cas au printemps : les mâles sont alors occupés à défendre leur territoire et les femelles deviennent très discrètes dès qu’elles commencent à couver.
Mésange bleue


Vous n’observerez peut-être pas toutes ces espèces chez vous car plusieurs facteurs peuvent intervenir comme la localisation, l’environnement proche (présence d’un bois ou d’un étang…), les dimensions du terrain, la diversité et l’abondance de la végétation, la mise en place de mangeoires ou de points d’eau…
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Mésange charbonnière
Moineau domestique
Les comportements de chaque espèce sont variables, et cela peut déjà constituer une première aide pour les identifier :
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certains sont confiants et faciles à voir comme le Merle noir , le Rougegorge familier et le Moineau domestique;
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d’autres sont timides et restent plutôt dans ou à proximité des buissons et des plantes grimpantes comme l’Accenteur mouchet ou le Troglodyte mignon;
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certains préfèrent manger sur les mangeoires (plateaux, tubes...) comme le Verdier d’Europe , la Sittelle torchepot ou les mésanges, alors que d’autres se plaisent à se nourrir au sol comme la Grive musicienne ou le Pinson des arbres .


Le Merle noir (Turdus merula) est un oiseau commun et abondant. Le mâle est entièrement noir avec un bec jaune, la femelle et le jeune sont bruns avec un bec terne, mais tous ont la même corpulence et le même comportement.
Sa silhouette typique (longue queue et ailes courtes), sa grande taille et son plumage très sombre en font un oiseau remarquable, d'autant qu'il ne craint pas l'Homme.
Le Merle noir est une espèce forestière qui, du fait de sa plasticité écologique, est capable d'occuper pratiquement tous les milieux arborés, depuis les forêts profondes jusqu'au cœur des grandes villes. Cet oiseau apprécie les fruits (notamment les pommes), les miettes, les matières grasses et les déchets alimentaires disposés sur le sol à son attention. Il n'est pas menacé.
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L’Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) ressemble superficiellement au Merle noir par sa taille et la couleur de son plumage, mais il est plus élancé, il se tient plus droit, son bec est plus long, sa queue plus courte, il est moucheté de petits points blancs en hiver, et il ne saute pas pour se déplacer mais marche. Il est généralement vu en groupes, ce qui n’est pas le cas du Merle noir.

L'Étourneau sansonnet est très terrestre quand il se nourrit. Il recherche activement ses proies invertébrées au sol d'un pas rapide, fouillant la surface du bec.


L'Étourneau sansonnet est un oiseau très vocal toute l'année. Ceci est à mettre en relation avec son tempérament très grégaire, les individus d'un groupe gardant ainsi un contact permanent.
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On le perçoit plus comme un déprédateur, qu'il est souvent du fait de sa proximité avec l'Homme et ses activités, sans voir son rôle bénéfique en tant que consommateur d'insectes et autres ravageurs.
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L'Étourneau sansonnet est une espèce très commune, souvent en augmentation numérique et absolument pas menacée. Elle n'a besoin d'aucune protection particulière.

La Pie bavarde (Pica pica) est un corvidé de grande taille à bec et pattes robustes. Il n'est nul besoin de la décrire elle se reconnaît au premier coup d'œil à sa silhouette et à son plumage.
On dit que la pie jacasse et, avec ce que ce mot évoque dans notre esprit, c'est justifié. La Pie bavarde est en effet très bavarde.
La Pie bavarde occupe tous les habitats terrestres, elle apprécie particulièrement la campagne agricole à l'ancienne, où alternent prairies et cultures avec leur cloisonnement de haies arborées, fermes, villages et hameaux avec leur environnement de jardins et vergers, bosquets, arbres le long des voies... C'est dans ce type d'habitat qu'elle est à son optimum écologique.
La Pie bavarde est d'observation facile, par exemple quand elle arpente à pas chaloupés une pelouse ou un carré de jardin.
On la voit fouiller du bec le sol pour dénicher ses proies car la pie est essentiellement un prédateur. Elle peut s'approcher de très près des habitations mais reste très méfiante le moindre mouvement et c'est la fuite.
La Pie bavarde n'est pas menacée. Elle est même localement en expansion. Son problème est qu'elle a mauvaise réputation en France, sans raison scientifiquement prouvée, et à ce titre classée "nuisible" et pouvant donc être tirée sans restriction. Malgré cela, ses populations se portent bien car elle est futée, donc pas facile à tirer.

Le Choucas des tours (Coloeus monedula) est le plus petit de nos corvidés "noirs" indigènes. Il accompagne souvent le Corbeau freux et la différence de taille est flagrante
Le Choucas des tours est un oiseau des espaces ouverts de plaine avec arbres épars. A l'origine, il devait fréquenter les steppes boisées et nicher dans les arbres creux. Mais l'Homme a créé de longue date des espaces agricoles qui lui conviennent parfaitement et auxquels il s'est bien adapté. Les opportunités de nidification anthropique se sont multipliées en parallèle.
Le Choucas des tours est un oiseau sociable, vif et bruyant. On le voit rarement seul. Il est monogame et les couples sont pérennes, comme chez beaucoup d'autres corvidés.
Omnivore, c'est un opportuniste, connu comme chapardeur d'œufs, par exemple dans les colonies d'oiseaux de mer sur la côte, ou alors en ville avec les œufs des colombidés.
Le Choucas des tours n'est pas une espèce menacée. Il est commun en bien des régions mais est quand même donné "en déclin" pour la période récente dans plusieurs pays européens.


Le Verdier d’Europe (Chloris chloris), est un passereau trapu de la taille du Moineau domestique. Son corps est compact, effet accentué par la queue assez courte et le gros bec conique qui lui permet de se nourrir de graines dures comme les grains de maïs.
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Le Verdier d'Europe est un oiseau commun des milieux arborés ouverts, feuillus ou mixtes.. Très anthropophile, il ne craint pas l'homme et est assez bien connu du grand public, car il est fréquent dans les parcs et jardins urbains et est assidu aux postes de nourrissage hivernal.
Le Verdier d'Europe est une espèce commune et globalement non menacée.
Néanmoins, dans un pays développé comme la France, le déclin de cette espèce est avéré et ressemble à celui, plus récent, du chardonneret. Le programme français "STOC" (Suivi Temporel des Oiseaux Communs) l'illustre bien : "Le déclin récent est en tous points similaire au déclin à long terme, du même ordre de grandeur". Pour expliquer le déclin, on peut incriminer en particulier l'utilisation massive de produits chimiques dans l'agriculture moderne.
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Le Pigeon ramier (Columba palumbus), outre sa grande taille, est reconnaissable à sa silhouette allongée à longue queue, à la grande marque blanche qui orne la base de son cou de chaque côté et, en vol, à la bande blanche qui coupe l'aile en son milieu au niveau du poignet sur les couvertures.

Le Pigeon ramier a deux exigences quant à l'habitat : Il a besoin d'un milieu arboré pour sa reproduction mais l'exigence est faible et il a besoin d'espaces dégagés avec accès au sol pour pouvoir s'alimenter, et ce en tout temps.
Les espaces agricoles, au moins en Europe, restent ceux qu'il fréquente le plus assidûment pour la recherche de nourriture car elle y abonde. À l'origine, le Pigeon ramier est un oiseau plutôt farouche vis à vis de l'Homme. Mais dans la période récente, une fraction de la population a évolué vers une certaine familiarité avec lui, un rapprochement, probablement du fait du lien étroit entre l'oiseau et l'agriculture. Et le phénomène continue à prendre de l'ampleur. Certains ramiers sont devenus parfaitement urbains à la faveur des parcs et jardins arborés.




Sa présence en ville est assez récente et l'espèce continue d'investir le milieu urbain où il est en compétition avec le Pigeon biset urbain. Il lui arrive même à présent de nicher comme lui sur un bâtiment, sans doute par mimétisme.
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Le Pigeon ramier est une espèce monogame se reproduisant par couples territoriaux.
Le Pigeon ramier a une nidification arboricole. Il construit son nid à une hauteur variable dans un arbre ou un gros arbuste. Chez nous deux couples nidifient dans notre glycine et un autre dans un de nos Ifs. Le nid est une structure assez plate, de 17 à 23 cm de diamètre, construite sur ou à la base d'une branche, dans un arbuste dense. En région tempérée, la période de reproduction s'étend de fin février à début septembre. Une seconde ponte normale est fréquente chez cette espèce et une troisième est possible dans ce laps de temps. Cela compense la faible taille de ponte naturelle de l'espèce et explique pourquoi en octobre nous comptons un quinzaine de pigeons sur notre pelouse...
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Le Pigeon ramier n'est globalement pas menacé. La population mondiale compte plusieurs millions de couples.
Malgré les prélèvements de la chasse, le ramier est abondant en Europe de l'Ouest.


Le Pinson des arbres (Fringilla coelebs), est un passereau commun et facile à reconnaître, dont le plumage est extrêmement variable et souvent haut en couleurs.
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Pinson des arbres mâle nuptial et femelle au manteau plus discret



Le Pinson des arbres est capable d'occuper tous les milieux arborés, depuis les forêts profondes jusqu'au cœur des grandes villes à la faveur des parcs et jardins, et du niveau de la mer jusqu'à la limite supérieure de la forêt en altitude.
Il a une plasticité écologique extrême qui en fait un de nos oiseaux les plus communs. Il est souvent le passereau dont la densité est la plus élevée en forêt. Les migrateurs fréquentent également les milieux ouverts, particulièrement les cultures, lors des haltes migratoires, à la recherche des graines dont ils tirent leur énergie.
En cas de danger, ils se réfugient dans les haies et les bosquets proches.
Le Pinson des arbres est un oiseau volontiers grégaire, excepté pendant la reproduction. À ce moment, il devient territorial et les mâles défendent vivement leur territoire, le marquant de leur chant. C'est pourquoi les mâles chantent le plus souvent en évidence sur un perchoir élevé.
Au sol où il recherche sa nourriture, le Pinson des arbres se déplace en sautillant. Nos pinsons sont volontiers sédentaires ou tout au moins erratiques, et sont visibles toute l'année.
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Le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis), est un petit passereau, d'une taille inférieure à celle d'un moineau et facile à reconnaître. En effet, l'adulte a une face rouge sang et une grande zone jaune-citron sur l'aile.
Sur les quatre images ci-dessous, j'ai pu à distance, le volatile étant farouche, saisir un Chardonneret élégant, coupant une pâquerette non éclose...



Cette espèce, largement forestière, est très commune et non menacée. Les études récentes ont montré que le déclin actuel des passereaux concernait surtout les espèces de milieux ouverts, tout particulièrement des milieux agricoles. Les oiseaux forestiers sont moins touchés.

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Le Chardonneret élégant est un oiseau assez commun des milieux boisés ouverts, qu'ils soient feuillus ou mixtes. On le trouve ainsi au niveau des lisières, clairières, dans le bocage, le long des routes, et en milieu anthropique dans les parcs, vergers et jardins arborés. Le territoire de nidification doit répondre à deux exigences. Il doit comporter des arbustes élevés ou des arbres pour le nid et une strate herbacée dense riche en graines diverses pour l'alimentation.
Le Chardonneret élégant est une espèce volontiers grégaire en dehors de la période de reproduction. Ce grégarisme survient dès l'émancipation des jeunes de la première nichée et se poursuivra jusqu'à la saison de reproduction de l'année suivante. Comme tous les passereaux granivores, les chardonnerets ont un besoin physiologique d'eau et doivent s'abreuver. Ils en profitent pour se baigner. C'est souvent au bord de l'eau que l'on peut faire de belles observations de ces oiseaux.
Le Chardonneret élégant est une espèce non menacée à l'échelle du continent.
Il fut un temps oiseau de cage et capturé dans ce but. Actuellement, l'espèce est protégée et le piégeage illégal. Mais il est certain que le braconnage continue dans de nombreux pays méditerranéens, y compris européens, malgré les lois de protection.


L'Accenteur mouchet a la taille du Rougegorge familier, mais pas son allure. Il évoque un moineau par son manteau brun chaud marqué de noir, d'où une possible confusion, mais il s'en distingue immédiatement par la finesse de son bec.
Chez l'adulte, un gris de cendre envahit la tête et la poitrine, et les flancs présentent des flammèches brun-roux.
L'espèce a un spectre d'habitat assez large.
Il occupe toutes sortes de boisements, feuillus mais son habitat optimal est la forêt avec conifères.
En Europe moyenne, on le trouve également dans les parcs, les jardins, et autres milieux soumis à la main de l'homme, à condition qu'il y trouve les buissons denses qu'il affectionne.

L'Accenteur mouchet (Prunella modularis) est un oiseau discret menant une vie cachée dans les fourrés qu'il fréquente. Mais pour peu qu'il se sente en sécurité, on pourra l'observer à loisir lorsqu'il se déplace au sol en milieu ouvert à la recherche de nourriture, car il n'est pas spécialement farouche.


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L'Accenteur mouchet est une espèce commune, non menacée à l'heure actuelle.

La Tourterelle turque (Stretopelia decaocto) est un petit pigeon élancé, vivant proche de l'Homme et de ses activités. Avec sa queue assez longue et ses ailes relativement courtes et arrondies, elle peut être prise au vol pour un épervier, ce qui peut mettre en émoi provisoire les petits passereaux lorsqu'elle déboule sans prévenir. On la voit quotidiennement, le plus souvent par deux car les couples sont stables, et toute l'année car c'est une sédentaire.
La Tourterelle turque est native d'Inde, du Sri Lanka et du Myanmar, c'est une espèce commune et largement répandue partout où elle se trouve.
L'espèce a connu au 20e siècle une expansion d'une intensité exceptionnelle qui l'a amenée à occuper tout l'ouest du continent eurasiatique aux latitudes tempérées et le Maghreb. C'est une espèce très dynamique démographiquement et qui a conquis de nouveaux et vastes territoires et même dépassé le Cercle polaire, preuve de sa grande adaptabilité.
Cette expansion l'a confrontée à de nouveaux milieux en même temps qu'elle devenait très anthropophile.
La Tourterelle turque est essentiellement granivore et recherche sa nourriture au sol.
La Tourterelle turque n'est pas du tout menacée et son expansion se poursuit malgré une mortalité adulte et juvénile assez forte..

Le Moineau domestique (Passer domesticus) est connu de tous et si commun en milieu urbanisé et si peu farouche que le passant ne daigne même plus le regarder, excepté lorsqu'il a quelques miettes à lui lancer.









Le Moineau domestique est une des espèces les plus anthropophiles. Il vit pratiquement partout où l'homme est présent et a construit des bâtiments, villes et villages, hameaux, fermes isolées, dans des conditions environnementales acceptables pour lui.
Il lui faut un minimum de surfaces végétalisées où il pourra trouver sa nourriture, les matériaux du nid, se réfugier en cas de danger.
Il est absent de tous les milieux forestiers fermés ainsi que des endroits trop désertiques.
Deux qualificatifs s'appliquent bien au Moineau domestique, sédentaire et grégaire. Il est probablement l'espèce la plus casanière d'Europe de l'Ouest. Un Moineau domestique né dans un village a toutes les chances d'y passer toute sa vie et il y est visible en toutes saisons. De plus, il recherche toujours la compagnie d'autres individus de l'espèce.
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Souvent commensal de l'homme, il peut dépendre de lui assez étroitement en fréquentant par exemple les poulaillers où il trouve des graines à sa convenance ou encore les postes de nourrissage hivernal pour les mêmes raisons.

Le Moineau domestique se révèle parfois indésirable dans les jardins en s'attaquant aux graines semées et en train de germer, à certaines fructifications comme les jeunes petits pois en gousse, à certains fruits.

Pour entretenir leur plumage, les oiseaux n’ont pas uniquement recours à l’eau. En plus d’effectuer des bains dits “humides”, ils ont également pour habitude de prendre des bains “secs”. Pour ce faire, ils commencent par gratter la terre sèche ou le sable sec à l’endroit choisi. Ensuite, ils continuent à creuser un trou en se balançant. Puis, ils finissent par se secouer tout en ébouriffant leurs ailes et leur queue, exactement de la même façon que lorsqu’ils sont dans l’eau. Généralement, ils frottent également leur tête contre le sol. En procédant ainsi, ils répartissent en fait la poussière sur tout leur plumage, et notamment sur leur peau.
Cela leur permet de se débarrasser des parasites, mais aussi de démêler et dégraisser leurs plumes et de les garder propres. Or, on le sait, le plumage d’un oiseau doit faire l’objet d’un entretien minutieux, sans quoi il perd de ses propriétés isolantes. En effet, c’est son plumage qui le protège du froid, de la chaleur du soleil, mais aussi qui lui permet de bien voler.
Le bain, qu’il soit d’eau ou de poussière, est donc un geste indispensable dans la vie d’un oiseau !
Malgré un déclin certain dû aux changements intervenus dans les pratiques agricoles et les méthodes d'assolement, le Moineau domestique reste un oiseau commun et largement répandu.
Mais depuis les années 80, un net déclin s'est amorcé dans les grandes villes, en Europe comme sur le continent américain, qui se poursuit inexorablement. C'est le cas de Paris intra muros d'où le Moineau domestique est en train de disparaître. L'habitat urbain moderne, de plus en plus bétonné, ne procure plus au moineau de quoi se nourrir normalement et la rénovation des bâtiments le prive de ses sites de nidification.


La Bergeronnette grise (Motacilla alba) est un oiseau anthropophile remarquable par sa silhouette (longue queue et ailes courtes) et ses couleurs. Elle fait partie de ce qu'on appelait autrefois vulgairement les hochequeues. En effet, comme chez ses consœurs, sa longue queue est agitée de mouvements verticaux fréquents.
La Bergeronnette grise occupe une large gamme d'habitats ouverts, qu'ils soient secs ou mieux, humides.
En effet, sans être vraiment liée à l'eau, elle se trouve souvent à proximité de celle-ci. La condition principale est que l'espace soit bien dégagé, avec un accès facile au sol où se passe l'essentiel de son activité. C'est pourquoi elle apprécie les milieux agricoles, les abords dégagés des plans d'eau, les pelouses urbaines.
La Bergeronnette grise est insectivore au sens large et se nourrit de toutes sortes de petits invertébrés dont la nature varie suivant l'endroit où elle se nourrit. Elle peut capturer des insectes en plein vol et sait même en saisir à la surface de l'eau en pratiquant le vol stationnaire.
La majorité des populations sont migratrices. En Europe de l'Ouest au climat tempéré océanique, elle reste en hiver en petit nombre dans les îles Britanniques, l'ouest de la France et autour de la mer du Nord.
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La Bergeronnette grise est une espèce commune à très commune sur la majorité de son aire. Elle s'est très bien adaptée à un environnement humain. En conséquence, elle n'est pas considérée menacée.
La bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea) est très dépendante de l'eau, surtout des eaux courantes. C'est au bord de l'eau et même en eau peu profonde qu'elle recherche habituellement sa nourriture. Notre terrain est situé, à vol d'oiseau, à quelques centaines de mètres de l'étang de Néal et de nombreux petits cours d'eau. C'est sans doute pourquoi cette Bergeronnette des ruisseaux nous a rendu visite.
Elle peut se trouver aussi bien en milieu ouvert qu'en forêt. Il est probable qu'on puisse la trouver en agglomération lorsqu'un cours d'eau la traverse. Elle niche alors dans le bâti.
Il suffit souvent de se placer sur un pont et d'observer le cours d'eau pour découvrir la Bergeronnette des ruisseaux. Elle attire l'attention par sa façon de déambuler au bord de l'eau, également par la longueur et la grande mobilité de sa queue qui bat en permanence de haut en bas.
La Bergeronnette des ruisseaux est un oiseau largement répandu et régulier dans son habitat. Elle n'est pas globalement menacée. Même les populations insulaires se portent bien.
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Le Pic épeiche (Dendrocopos major) est le plus commun et le plus répandu des pics dits bigarrés, au plumage coloré de noir, blanc et rouge. C’est une espèce forestière fréquentant dans sa vaste aire de distribution toutes sortes de boisements caducifoliés, sempervirents ou mixtes, du niveau de la mer à plus de 2 000 mètres d'altitude.
Le Pic épeiche est un arboricole exclusif. Il a besoin des arbres dans toutes les phases de sa vie. Il y trouve sa nourriture, il y établit son nid. L'épeiche est le plus souvent résident dans son habitat forestier, c'est à dire présent toute l'année, simplement sujet à des déplacements locaux. C'est un oiseau qu'on entend plus qu'on ne voit dans son habitat fermé, mais comme il n'est pas avare de ses cris, on peut quand même le repérer assez facilement, bien qu'il soit assez farouche et garde ses distances.
L'épeiche, comme tous les pics, est un oiseau solitaire et assez individualiste la plus grande partie de l'année. Ce n'est que pour la reproduction au printemps qu'il recherche et tolère un partenaire, le temps de mener à bien une nichée unique. Ensuite chacun repart à sa solitude. Il n'y a aucune tendance au grégarisme chez cette espèce.
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L’hiver le Pic épeiche peut fréquenter assidument les postes de nourrissage si graisse et graines sont mises à disposition. Le Pic épeiche a un régime alimentaire très varié. À la belle saison, la part animale prédomine. L'oiseau recherche activement les larves qu'il extirpe du bois avec son bec et sa langue, travaillant de bas en haut le long des troncs et des branches.
À la saison hivernale, tout en restant insectivore par le biais des larves du bois, il devient nettement granivore, recherchant les grosses graines riches en lipides comme les graines de
conifères, les faînes, les graines de charme, les noix et les noisettes, et sur les points de
nourrissage, les graines de tournesol. Cette part végétale peut atteindre 80% de la diète.


Il a une façon bien à lui de procéder pour ouvrir les graines dures comme les noisettes. Il coince la noisette dans une fente d'écorce et tape du bec dessus jusqu'à ce qu'elle éclate. Avec les graines de conifères, c'est le cône tout entier qui est bloqué dans une fourche ou une fente pour être attaqué du bec. Il lui arrive de descendre au sol récupérer les graines tombées des arbres.
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Le Pic épeiche est commun et largement répandu dans la majeure partie de son aire. À ce titre, il n'est pas globalement menacé.

Le Pic vert (Picus veridis) est un pic d'assez grande taille, au plumage à dominante verte qui lui a donné son nom. C'est ce qu'on remarque en premier quand on est confronté à cette espèce. Ensuite, c'est le rouge vif de la tête qui saute aux yeux.




Le Pic vert est une espèce forestière liée aux boisements feuillus, mais pouvant aussi fréquenter les forêts mixtes en altitude et au nord de son aire. Plutôt que la futaie dense, il affectionne les espaces ouverts du milieu forestier, clairières, lisières et les linéaires de voirie intra-forestière.
En dehors de la forêt, on le trouve également dans toutes sortes de milieux arborés, du bocage, parcs et vieux vergers, voire jardins. C'est ainsi une espèce régulière en milieu urbain ou péri-urbain à la faveur des espaces verts, avec une exigence, la présence d'espaces dégagés avec accès au sol, le plus souvent munis d'une strate herbacée, où il peut rechercher sa nourriture.
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Il n'est pas connu pour fréquenter les postes de nourrissage hivernal comme peut le faire l'épeiche, n'étant pas intéressé par la nourriture qui y est déposée, en particulier les graines.
En cas de danger, il va se réfugier dans les arbres, se cachant à la vue du prédateur ou de l'intrus en se positionnant derrière un tronc ou une branche, et en tournant autour si nécessaire grâce à ses griffes puissantes et acérées. C'est un oiseau qui vit en solitaire en période inter-nuptiale, en couples territoriaux en saison de reproduction et en petits groupes familiaux au moment de l'émancipation des jeunes.
Le Pic vert est sédentaire dans toute son aire. Dès le solstice d'hiver passé et avec l'augmentation de la durée du jour, le Pic vert redevient vocal et peut exprimer son chant territorial, apanage du mâle. C'est à la voix qu'il manifeste ses prérogatives sur un territoire qu'il défendra contre tout concurrent.
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Comme tous les pics, le Pic vert est cavernicole pour la reproduction. Il utilise son bec puissant et tranchant pour creuser sa loge de nidification dans les bois tendres comme ceux des saules ou des peupliers, mais aussi des fruitiers comme les cerisiers, à une hauteur variable du tronc (de 2 à plus de 10 m). Cela lui demande plusieurs semaines de travail.
Le Pic vert a une répartition assez restreinte. C'est une espèce essentiellement européenne. Son aire s'étend sur le continent européen de l'Atlantique à l'ouest de la Russie jusqu'à la Volga. Tous les pays européens l'abritent, excepté l'Irlande, trop insulaire, et l'Espagne où vit une espèce très proche, le Pic de Sharpe.



La Grive musicienne (Tudus philomelos) est une espèce commune d'une taille un peu inférieure à celle du Merle noir qu'elle côtoie souvent.
La Grive musicienne est une espèce forestière pour la reproduction. Elle est peu exigeante quant à l'habitat, et peut se satisfaire de petits bois et de bosquets, du bocage, et même de parcs suburbains. Elle doit toutefois pouvoir disposer sur son territoire de zones d'alimentation au sol dégagé ou couvert de végétation herbacée, riches en invertébrés. Les plantations d'épicéas sont particulièrement appréciées par l'espèce car elle peut facilement s'y cacher et y abriter son nid.
En migration et en hivernage, elle fréquente des milieux plus ouverts riches en petits fruits et en invertébrés, milieux agricoles avec haies, jardins et vergers, marais, bords de rivières et de plans d'eau.
La Grive musicienne est un oiseau discret et furtif, très craintif la plupart du temps. Son observation rapprochée n'est pas facile car elle fuit à la moindre alerte. Cependant, en période de chant, certains mâles, tout à leur territorialité, se montrent plus confiants et se laissent approcher.
Elle recherche sa nourriture au sol où elle progresse par petits bonds. En cas de danger, elle file se réfugier dans les ligneux où elle peut rester longuement immobile en attendant le retour au calme. En intersaison, elle recherche les fruits dans les buissons et les haies. Elle s'est fait une spécialité des petits escargots qu'elle extrait de leur coquille d'une manière qui lui est propre. La Grive musicienne est très territoriale en période de nidification. Le mâle affirme vocalement son territoire. Il chante souvent perché en évidence au sommet d'un arbre, par exemple un conifère, de façon à surveiller son territoire.
Comme pour les autres turdidés, l'activité vocale crépusculaire est intense. C'est, avec le merle et le rougegorge, un des passereaux forestiers qui chantent le plus tard le soir et le plus tôt le matin.
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La Grive musicienne est largement répandue. C'est une espèce commune à très commune dans son aire, et de ce fait non menacée. Néanmoins, il faut noter que cet oiseau fait l'objet d'une chasse intense, légale ou non, dans la plupart des pays méditerranéens et que son statut pourrait évoluer défavorablement à l'avenir, compte tenu également des modifications du climat déjà très perceptibles.


La Grive mauvis (Turdus iliacus) a la taille et l'allure de la Grive musicienne, mais elle s'en distingue facilement par des éléments de plumage.
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La vraie patrie de la Grive mauvis, c'est le nord du continent. Elle est typiquement un oiseau de la taïga et de la toundra.
Plus au sud, elle occupe les rives des cours d'eau ou les boisements humides. Elle peut nicher en contexte suburbain si elle dispose de pelouses et jardins avec des ligneux.
En migration, on peut l'observer un peu partout. Elle fait halte en forêt. En hiver, elle fréquente les différents boisements disponibles, les espaces bordés de haies et les habitats plus ouverts tels que les terrains agricoles, surtout prairies et pâtures.
Elle niche de préférence dans les forêts de conifères mais elle s'installe également volontiers dans les bois de bouleaux et même les saulaies et autres zones buissonnantes.
Les Grives mauvis installent leur nid au sol ou à faible hauteur dans les ligneux. Les deux parents bâtissent le nid, mais la femelle couve généralement seule.
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La Grive mauvis est une espèce commune et à ce titre n'est pas menacée.

Le Rougegorge familier (Erithacus rubecula) : il est très facile à reconnaître. Il se présente comme un petit oiseau rondelet, avec des ailes relativement courtes atteignant péniblement le milieu de la queue. L'adulte est aisément reconnaissable à la couleur orangée qui envahit tout le devant du corps, front, lores, côtés de la tête, cou et poitrine.


Le Rougegorge familier est avant tout un oiseau de la forêt, c'est le milieu optimal qu'il fréquente sur les lieux de reproduction. Mais de là, il déborde sur d'autres milieux arborés favorables tels que les forêts riveraines des cours d'eau, les parcs, les haies arborées.
À la mauvaise saison, il quitte largement la forêt, surtout les oiseaux nordiques qui sont migrateurs, pour gagner des milieux plus anthropisés comme les jardins à la campagne, mais aussi en ville.
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Le Rougegorge familier est un oiseau au comportement solitaire et territorial. Posé, il adopte une attitude dressée, relevant parfois la queue et baissant les ailes tout en faisant des courbettes sur ses jambes assez robustes. Il use de son plastron "rouge" comme avertisseur et n'hésite pas à l'exhiber en toutes occasions quand il s'agit pour lui de faire valoir ses droits, réels ou usurpés.
Cette espèce a la particularité de connaître une reprise du chant à l'automne, chant qui servira aux mâles en hiver à défendre un territoire alimentaire. Ce chant mélancolique est réputé plus doux que le chant printanier.

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C'est un oiseau assez peu farouche, et même parfois confiant. Il est assez classique par exemple que le rougegorge s'approche d'une personne en train de jardiner ou de faire de l'affouage en forêt, prompt à fondre sur le ver ou l'insecte dérangé. Il se montre parfois si confiant qu'il peut se poser sur la bêche ou la cognée du travailleur.
Le rougegorge se nourrit au sol. Il repère ses proies depuis un perchoir peu élevé et les capture à l'issue d'un petit vol d'approche. Plus rarement, il se déplace au sol en sautillant et en scrutant la surface terrestre.
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Le Rougegorge familier est essentiellement insectivore, tout particulièrement à la belle saison.
À la mauvaise saison, il se tourne volontiers vers les petits fruits charnus tels que les baies de divers arbustes fructifères comme les ifs, les genévriers, les cotonéasters et autres sorbiers. Il peut également consommer de petites graines, voire des restes alimentaires en milieu habité. Il est facile de l'attirer sur son balcon avec de simples miettes de pain. En revanche, il ne saura pas profiter de la boule de graisse suspendue en hauteur. Tout au plus pourra-t-il en récupérer quelques bribes tombées au sol.
Le Rougegorge familier est largement répandu dans la majeure partie de son aire et non menacé. Et pourtant, il est bien connu que l'espèce fait l'objet au sud de la Méditerranée de forts prélèvements au filet ou par d'autres moyens, comme beaucoup d'autres espèces d'oiseaux migrateurs, par les populations locales dans un but culinaire.


La Mésange charbonnière (Parus major) est une grande mésange, la plus grande de celles auxquelles nous sommes confrontés dans l'ouest du continent. Elle est remarquable par sa tête noire à larges joues blanches.

La Mésange charbonnière est un oiseau forestier. En Europe, sa préférence va à la chênaie. Sa densité peut y dépasser les 300 couples au km. La plasticité de son écologie lui permet d'occuper à peu près toutes sortes de milieux arborés, naturels ou artificiels, parcs et jardins y compris en ville, vergers, bocages…
En période de reproduction, elle occupe le milieu forestier en formant des couples territoriaux qui montrent alors une forte agressivité envers leurs congénères. En dehors de cette période, elle devient grégaire et forme avec ses consœurs et d'autres espèces de mésanges, des troupes lâches qui vagabondent à la recherche de nourriture dans tous les milieux pourvus d'arbres. C'est ce qu'on appelle vulgairement des "rondes de mésanges". Cela leur procure un avantage contre les prédateurs, mais aussi dans la découverte de sources de nourriture.
Oiseau cavernicole pour la nidification. Elle construit son nid dans toutes sortes de cavités et anfractuosités, naturelles ou artificielles. Il est facile de l'attirer par exemple dans un nichoir artificiel.

La Mésange charbonnière a un régime alimentaire diversifié, qui peut se décliner en deux parties : la belle saison, ce régime est basé sur une alimentation animale et est alors largement insectivore. L'hiver, ce sont les graines essentiellement qui lui permettront de subsister. C'est la raison pour laquelle elle vient facilement à la mangeoire récupérer les graines de tournesol que son bec puissant lui permet de casser.
La Mésange charbonnière est une espèce commune et largement répandue dans son habitat qui côtoie souvent l'Homme.
Elle n'est pas menacée pour l'instant. En France, elle est protégée par la loi comme une grande majorité de passereaux.

La Mésange bleue (Cyanistes caeruleus) est une petite mésange qui tire son nom de la couleur bleue de sa calotte, de ses ailes et de sa queue. La Mésange bleue est une espèce forestière dont l'optimum écologique est en forêt de feuillus. C'est typiquement l'oiseau de la chênaie en Europe. Sa densité peut y atteindre 2,5 couples à l'hectare. Elle déborde du milieu forestier à la faveur de sa plasticité écologique. C'est ainsi qu'on la trouve dans les bosquets, les ripisylves, les haies arborées du bocage, les parcs, vergers et jardins, etc.


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La Mésange bleue est un petit oiseau très actif et très agile. Elle est sans cesse en mouvement à la recherche de sa nourriture.
Elle a une façon bien à elle d'évoluer dans les houppiers en adoptant des positions acrobatiques autorisées par ses doigts griffus. Elle se laisse pendre à l'extrémité des rameaux, la tête en bas, et explore du bec suivant la saison bourgeons et fructifications.


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À la belle saison, la Mésange bleue est essentiellement insectivore. Elle peut s'attaquer à une grande variété de proies invertébrées de petite taille. Au moment de l'abondante floraison printanière, les oiseaux prélèvent nectar et pollen ainsi que les insectes venant butiner les châtons. Ils savent aussi boire la sève qui s'écoule de blessures dues aux pics ou à certains insectes. Enfin, en intersaison, ils se nourrissent des nombreuses graines.
La Mésange bleue est un nicheur cavernicole. Elle construit son nid dans toute cavité de taille convenable, pourvu que son entrée soit suffisamment restreinte pour lui éviter d'être confrontée à des concurrents de plus grande taille comme la charbonnière. Toute cavité pouvant contenir son nid peut être choisie et adopte volontiers les nichoirs artificiels.
La Mésange bleue est une espèce essentiellement européenne. La Mésange bleue est commune et largement répandue dans tout son habitat. Localement un déclin a pu être constaté, mais globalement, les populations semblent en bonne santé. Elle a même progressé numériquement et spatialement au nord de son aire, en Fennoscandie, au cours du 20e siècle.


En saison de reproduction, la Mésange bleue forme des couples territoriaux.
Malgré sa petite taille, elle est batailleuse et sait se montrer agressive envers les intrus de même taille qui lui font concurrence, en particulier pour les sites de nidification.
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