
Le Parc National des Oiseaux du Djoudj (PNOD)
Paradis des oiseaux migrateurs, troisième réserve ornithologique du monde, le parc national des oiseaux du Djoudj, est situé à l'extrême nord-ouest du Sénégal, à la frontière mauritanienne, dans le delta du fleuve Sénégal, le deuxième plus important cours d'eau d'Afrique de l'Ouest après le Niger, qui marque la frontière entre le désert du Sahara et le Sahel.
Situé à près de 60km au nord-nord-est de Saint-Louis, dans une large vallée, il couvre une surface de 16.000 hectares (auxquels on peut ajouter les 13.000 hectares du parc national du Diawling en Mauritanie).
Le parc est majoritairement au niveau de la mer. Certaines parties s'élèvent cependant jusqu'à 20 mètres d'altitude.


Créé en 1971, agrandi en 1975, le parc a été classé en 1980 « zone humide d'importance internationale » par la Convention de Ramsar, puis inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco en 1981.
Ce sanctuaire fait de lacs, de bolongs (canaux de mangroves) et d'îlots, inondés par les crues forme un fragile écosystème pour près de
trois millions d'oiseaux migrateurs et une grande population d'oiseaux qui y vivent toute l'année.




Le Djoudj est d’après les ornithologues, le deuxième parc du monde pour sa richesse en oiseaux.
En effet, en plus des nombreuses espèces autochtones, la plupart des oiseaux migrateurs vont hiverner ou transitent par le parc.
Le spectacle des étendues d’eau recouvertes de nuées de flamants, de pélicans et autres grues cendrées est époustouflant.
Le nombre d'oiseaux migrateurs est estimé à quelques trois millions, répartis en 350 espèces, en particulier le flamant rose, le pélican blanc, quatre espèces d'aigrettes, l'oie de Gambie et le héron cendré.
Les canards sont nombreux (souchets, pilets, sarcelles, etc.).
On peut aussi observer de grands cormorans, des martins-pêcheurs ou des balbuzards.



Mais, outre les oiseaux, l'on peut rencontrer des varans et des pythons qui se dissimulent parfois dans les herbes, ainsi que des crocodiles...
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir


En ce qui concerne les mammifères, il s'agit surtout de singes patas, de phacochères, de vaches, mais également hyènes, chacal, chats de Libye, servals et gazelles.







J'ai par deux fois arpenté le parc national des oiseaux du Djoudj.
Une première fois à l'occasion d'un séjour avec des amis à Saint-Louis du Sénégal en mars 2013, au cours duquel je m'étais promis d'y revenir...
Et une seconde fois en février 2015, avec Michel. Une sortie "photographes", avec nuits sur place, afin de saisir le maximum d'oiseaux sur site, avant qu'ils ne débutent leur migration, sachant que la meilleure période pour visiter cet endroit est celle qui s'étend de décembre à mars.
Chaque année, des millions d’oiseaux traversent des milliers de kilomètres depuis l’Europe pour passer l’hiver dans ce havre de paix.
Le parc se transforme alors en un véritable tableau vivant, où chaque espèce d’oiseau apporte sa propre touche de couleur et de son.
Le Djoudj se trouve sous un climat sahélien semi-aride avec une saison sèche et une humide.
Il est tempéré par l'océan et les vents marins. La saison des pluies annuelle, entre juillet et septembre, n'excède jamais 300mm de précipitation mais durant la saison sèche l'écosystème du Djoudj est la zone la plus humide de la région (40% d'humidité dans l'air durant la saison sèche, 70% durant la mousson).
La température moyenne est de 27°C mais durant la saison froide (entre décembre et mars), le thermomètre peut chuter à 10°C.








La végétation du Djoudj est une mosaïque d'écosystèmes sahéliens résultant de faibles pluies.
La savane est dominée par des arbustes épineux, des acacias, des dattiers du désert, des tamaris du Sénégal.
Parmi les plantes très présentes on retrouve du mimosa pigra, du blé de Dekkan, des herbes telles que le riz sauvage , le bourgou ou l'herbe à hippopotame. Durant la saison sèche, les plantes halophytiques (qui aiment le sel) comme la salicorne couvrent la plus grande partie des terres qui ont été couvertes par les remontées d'eau de mer.
Les paysans wolof, peuls et sarakholé ont développé différentes méthodes afin d'adapter leur utilisation des ressources locales en fonction des crues et des périodes de sécheresse.
Ainsi, pêche, maraîchage, riziculture et pâturage pour les troupeaux dépendent de la saison.
Des nomades (maures de Mauritanie et peuls du Ferlo) utlisent également les environs du Djoudj pour faire transhumer leur bétail lorsque la saison des pluies se termine.
Ce n'est pas sans causer, parfois, des conflits avec les paysans sédentaires lorsque la sécheresse oblige les nomades à rester trop longtemps dans la zone.
Stèle dédiée à André Roger DUPUY, Directeur des Parcs nationaux du Sénégal de 1967 à 1987.
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Le sanctuaire du bolong du Djoudj qui a donné son nom au parc. (Le bolong, terme uniquement employé au Sénégal et en Gambie, est un canal d'eau saumâtre bordé de mangrove et caractérisé par de nombreux bosquets de palétuviers).
Le Djoudj est le seul lieu vert sur toute la longueur de la rivière Sénégal. Malgré ça, le sol est recouvert par endroits d'une croûte imperméable imprégnée de sel formant naturellement des marais salants.
Jadis, on voyait ici des steppes, des rizières et des lagunes inondées par les crues à partir de septembre. Mais des digues ont peu à peu canalisé la rivière et les barrières qui ont été construites en aval (barrage de Diama) pour empêcher l'eau de mer de remonter ont déséquilibré la balance naturelle entre eau douce et eau salée que connaissait jadis l'écosystème.
le Djoudj est avec les marais de la boucle du Niger au Mali et le lac Tchad l'un des grands lieux de séjour et d'hivernage aux confins du Sahara.
De septembre à avril, près de trois millions de migrateurs se joignent à la déjà très dense population d'oiseaux autochtones.
Entre 450 et 550.000 anatidés (oies, cygnes, canards), 250.000 limicoles (petits échassiers tels que les ibis), 20.000 flamants roses, entre 3 et 12.000 flamants nains, 2500 spatules blanches doivent leur survie hivernale à la qualité de l'environnement du delta du Sénégal.
Je vous invite à découvrir la faune (mammifères et reptiles) et tous les oiseaux que j'ai eu la chance et le bonheur de photographier, parmi les près de 300 espèces dénombrées dans le sanctuaire du Djoudj.
Les reptiles



Le Crocodile d'Afrique de l'ouest ou Crocodile du désert appartient à la famille des Crocodylidae. Il est plus petit que celui du Nil, avec une longueur moyenne à l'âge adulte de 1,5 à 2,5 mètres et un maximum aux environs de 3 à 4 mètres.
Malgré le climat aride où vit le crocodile d’Afrique de l’Ouest, il semblerait qu’il se soit accoutumé à se nourrir essentiellement de poissons, d’oiseaux et de grenouilles, ce qui expliquerait également le peu de prédation sur le bétail et fournirait une
explication quant à la coexistence pacifique avec les autochtones.





Cliquez sur les images pour les agrandir

Le crocodile d’Afrique de l’Ouest est déjà une espèce en déclin dont la population se réduit en raison du commerce non réglementé pour les peaux et pour leur viande.
Le varan du Nil est le plus grand lézard d'Afrique, il peut atteindre plus de 2 m de longueur. Ses proies varient en fonction de sa taille et du terrain de chasse.





Excellent nageur grâce à sa queue en pagaie et des apnées de 30 minutes, c'est aussi un redoutable chasseur terrestre grâce à ses pattes robustes.
Le Varan du Nil est un carnivore opportuniste et mange des choses très différentes selon son environnement.
Dans l'eau, il se nourrit de poissons, de crustacés et de mollusques. À terre, il attrape des insectes et leurs larves, des mollusques, des reptiles, des oiseaux et des mammifères.
Charognard, il mange toute sorte de viande, et il lui arrive aussi de fouiller dans des poubelles quand il vit à proximité de l'homme. Il est aussi friand des œufs d'un autre grand reptile africain : le crocodile du Nil.
Les mammifères




Il existe trois espèces de chacals en Afrique aux mœurs relativement similaires ce qui explique qu'elles soient traitées ensemble.
Le loup doré d'Afrique est en réalité l'ancien chacal doré. Ce changement d'appellation se justifie par des études génétiques récentes.
Le loup doré africain est un petit canidé répandu dans toute l'Afrique de l'ouest.
Il se distingue des autres espèces de chacal par son pelage relativement uni de couleur fauve avec des teintes grisâtres.
Il est le plus grand des espèces de chacal.








Le phacochère, ou sanglier des savanes, est un genre de mammifères africains de la famille des Suidae. Ce porcin sauvage mesure 1,60 m de long et 60 à 80 cm au garrot pour un poids pouvant aller jusqu'à 100 kg pour le mâle et 50 à 75 kg pour la femelle.
Il a une longue crinière sur le haut du dos et deux défenses dirigées vers le haut, atteignant 60 cm chez les vieux individus. Elles lui servent notamment à déterrer des racines ou des bulbes, et aussi à se défendre contre ses prédateurs.
Mâles et femelles ont des défenses. Ce sont des canines à croissance continue qui sont transformées en défenses, en faisant saillie hors de la bouche. Les mâles ont, en plus, des excroissances calleuses sur les côtés de la tête utiles pendant les combats. Ces bosses sont en fait deux os spéciaux, reliés aux naseaux et recouverts de peau, qui donnent une grande résistance au groin de cet animal fouisseur.





Les phacochères peuvent courir très vite en cas de danger, ils peuvent faire des pointes à plus de 50 km/h.

Les oiseaux
Je vous propose de découvrir tous les oiseaux que j'ai eu le plaisir d'observer et de photographier au cours de mes deux séjours dans ce "paradis des oiseaux migrateurs", troisième réserve ornithologique du monde.





Aigrette garzette, reconnaissable à ses pieds jaunes
Grand aigrette, identifiable à ses longues pattes noires.
La grande aigrette est plus élancée et moins massive que le héron cendré qu'elle dépasse en longueur.
Les ailes longues et larges de la Grande Aigrette lui procurent un vol majestueux du fait de battements amples et lents. Le vol est direct et soutenu, avec des battements réguliers, le vol plané n'étant utilisé qu'à l'approche de la destination, lorsqu'elle se laisse glisser vers le sol.



Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir


L'aigrette ardoisée ou héron noir fréquente habituellement les étendues d'eau peu profonde. Sa manière de pêcher est tout à fait unique. Lorsqu'elle recherche sa pitance, l'aigrette ardoisée déploie complètement ses ailes et forme une sorte de parapluie qui est toujours complètement ouvert. Cette étrange stratégie a pour but d'éviter les reflets du soleil dans l'eau.
L'aigrette des récifs ou aigrette à gorge blanche porte bien son nom car elle ne quitte guère le rivage et le littoral, pénétrant toutefois à l'intérieur des terres en suivant le tracé des basses vallées des grands cours d'eau.
On la retrouve en priorité à l'embouchure des rivières dont la surface est recouverte de gros galets ou de roches noires affleurantes, mais également sur les étendues de plages sablonneuses.


Le martin-pêcheur pie, anciennement alcyon pie, présente une livrée noire et blanche.
Il fréquente les rivières lentes, les fleuves, les rizières, les zones inondées et les marais. Dans certaines parties de son aire de répartition, comme l'Afrique de l'Ouest, le martin-pêcheur pie habite les estuaires envasés, les lagunes côtières et les mangroves.





Le martin-pêcheur pie avale souvent les petits poissons en volant, mais regagne son perchoir si la proie dépasse 2 cm. Il l'assomme alors contre une branche et l'avale la tête la première afin que les nageoires et les écailles passent plus facilement. Les arêtes de poisson et les restes indigestes d'insectes sont régurgités sous la forme de pelotes grises de 2,5 cm de long. .


L'anhinga est très couramment appelé "snake bird" parce qu'il nage en-dessous du niveau de l'eau, avec juste la tête et le cou qui dépassent, ce qui le fait ressembler à un serpent.
Les anhingas d'Afrique fréquentent les eaux tranquilles et peu profondes de l'intérieur des terres. Ils apprécient particulièrement les eaux douces et alcalines des lacs, les rivières à faible débit, les marécages et les réservoirs.



Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir



Le balbuzard pêcheur est un rapace diurne d'assez grande taille. Il se nourrit exclusivement de poissons capturés vivants à faible profondeur d'une façon spectaculaire. Cela commence par un vol de repérage à 10-20 m au-dessus de la surface, tête tournée vers le bas. Une fois le poisson en vue, il pratique un vol de repérage stationnaire suivi, d'un piqué tête et serres en avant.
Les pattes, bien dégagées du plumage, sont adaptées à la prédation du poisson.
Cliquez sur l'image pour l’agrandir

Cliquez sur l'image pour l’agrandir




Le bihoreau gris adulte est un héron trapu avec une tête large, un cou épais et court et des pattes courtes.
Facilement reconnaissable à sa calotte noire descendant sur la nuque, et prolongée vers l'arrière par quelques longues "filoplumes" blanches, 2 ou 3 en général.

Le bihoreau gris est un oiseau à mœurs nocturnes. Son nom de genre latin "Nycticorax" veut dire littéralement "Corbeau de nuit".
Très éclectique quant à son alimentation, c'est toutefois, le plus souvent, dans l'eau que s'exerce sa quête de nourriture.



Le busard des roseaux est la plus grande des 6 espèces de busards. C'est un prédateur généraliste et opportuniste. Il chasse en maraude en survolant d'un vol lent et louvoyant les espaces ouverts aquatiques et terrestres. Le registre des proies potentielles est varié, mais les oiseaux et les petits mammifères y tiennent une place prépondérante, les espèces variant évidemment suivant les régions du monde qu'il fréquente.




La cigogne noire est un grand échassier noir et blanc, bien reconnaissable quand on a la chance de pouvoir l'observer car, contrairement à sa cousine blanche, elle est beaucoup plus discrète.
La Cigogne noire est une prédatrice qui pêche avant tout des poissons, en particulier pour en nourrir ses jeunes.
Mais le spectre alimentaire est plus large et inclut d'autres petits vertébrés (amphibiens, reptiles et petits mammifères) ainsi que des arthropodes (insectes et crustacés), voire des mollusques gastéropodes.
Les proies sont avalées toutes rondes. Celles qui sont destinées aux jeunes au nid sont stockées dans le jabot pour être régurgitées. Un jeune déjà grand peut consommer 4 à 500 g de nourriture par jour.


Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
La cigogne noire, contrairement aux hérons, vole le cou tendu. Son vol est puissant et régulier.
Comme les rapaces planeurs, elle sait profiter des ascendances thermiques pour ses déplacements longue-distance.
La majorité des Cigognes noires sont migratrices.


Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir




Le crabier se caractérise par une couleur générale chamois soutenu ou brun clair. Le plumage de sa tête est remarquable puisque celle-ci est ornée de nombreuses aigrettes brunes et blanches.
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir




Ce héron niche dans les estuaires, les deltas et les galeries riveraines, de préférence dans des zones de végétation bien développée, dans les marais et les lacs avec une épaisse végétation riveraine et aquatique.
Le dendrocygne veuf est un canard à longues pattes, grégaire et bruyant. Il se tient en grands groupes de plusieurs centaines d'individus en dehors de la période de reproduction et se mêle facilement aux autres oiseaux d'eau.
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir



Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Le dendrocygne veuf se reproduit en Afrique subsaharienne où il est presque omniprésent.



Le dendrocygne veuf occupe une grande variété d'habitats d'eau douce, du niveau de la mer à 3 000 m d'altitude.
On le rencontre sur les lacs, dans les marais et les plaines inondables, les estuaires, les zones artificielles telles que les rizières, enfin le long des grands fleuves.
L'échasse blanche a le plumage noir et blanc avec les ailes entièrement noires, ainsi que le haut du dos et l'arrière du cou.
Elle vit principalement près des marais d'eau douce et salée, et dans les vasières, les lacs peu profonds, les lagunes côtières, les champs inondés et les rizières.

Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir


L'échasse blanche se nourrit généralement dans les eaux peu profondes, pataugeant et capturant des proies sur ou près de la surface. Elle se nourrit d'insectes aquatiques, vers, têtards et larves de mouches, mais aussi de crustacés, mollusques et araignées.



Le flamant rose est un oiseau côtier lié aux eaux saumâtres : son habitat privilégié est constitué par les lagunes et étangs littoraux, notamment dans les deltas des grands fleuves. Les groupes de Flamants roses en gagnage sondent simultanément l'eau à la recherche d'invertébrés : la tête dans l'eau et les pattes remuant pour mettre en suspension la vase.


Le flamant rose a un régime alimentaire très spécialisé qui le rend très vulnérable en cas de non disponibilité de la ressource.
Il filtre l'eau des lagunes et étangs saumâtres grâce à un bec spécialisé (système de "peignes") : il capture une espèce de crevette appelée Artemia salina.



Ce grand oiseau vole généralement en groupes : la silhouette allongée est typique avec le cou et les pattes allongés. Malgré la masse de l'oiseau, le vol reste direct et énergique.
Le jacana à poitrine dorée est un très bel oiseau d'eau d'un peu plus de 30 cm, qui vit dans toute l'Afrique Sub-saharienne.
Plus à l'aise sur l'eau qu'en vol. Ailes arrondies et pattes pendantes, il n'effectue que de courtes distances en vol.

Les longues pattes et les longs doigts que possède l'oiseau sont gris bleuté. S'agissant d'un oiseau d'eau, on ne le rencontrera ni dans les zones arides ni dans les zones forestières.


Le cormoran africain a une poitrine et un ventre blanchâtres et non brun ou chamois. Il est moins sociable que les autres cormorans et en dehors des colonies de reproduction, il se tient souvent seul ou en petits groupes.
Le cormoran africain passe environ un quart de sa journée à se nourrir surtout de poissons.
Il est plus particulièrement actif à l'aube et au crépuscule. Son plumage n'est pas imperméable, l'eau y pénètre et en chasse l'air, si bien que l'oiseau peut plonger et atteindre ainsi rapidement le fond. Il nage sous l'eau en maintenant les ailes fermées et en utilisant ses larges pattes entièrement palmées pour se propulser. Son bec crochu lui permet de maintenir les proies glissantes.


Cliquez sur l'image pour l’agrandir

Cliquez sur l'image pour l’agrandir


Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir

Perché bien droit sur une branche au-dessus de l'eau, le cormoran africain se tient ailes étendues pour sècher son plumage après avoir pêché. L'envergure déployée permet également à l'oiseau de se réchauffer après avoir plongé dans l'eau froide, et cette posture indique aussi à ses congénères la présence d'une bonne zone de pêche.
L'ibis sacré est un grand échassier qui était vénéré par les Pharaons qui l'ont apprivoisé et en ont fait le dieu Thot, symbole de l'éloquence et du savoir.
Les Ibis sont presque tous des oiseaux d'espaces ouverts fréquentant particulièrement les zones humides.



Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir


Espèce migratrice, l’ibis falcinelle, avec une large aire de répartition mais très morcelée, côtoie les zones humides d’eau douce ou saumâtre. Il se nourrit d’insectes et de mollusques dans les eaux très peu profondes et niche sur les rives arborées, en colonie mixte avec des hérons ou des spatules.
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
L'oie-armée de Gambie fréquente les lacs, les étangs, les rivières, les deltas et les marais entourés de prairies. Elle donne en général sa préférence aux grandes rivières et aux lacs de grande superficie. Elles sont généralement grégaires et vivent en petites troupes pouvant atteindre 50 individus.



Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir

Elle se nourrit surtout en broutant dans les prairies et les champs proches de l'eau, ou dans celle-ci quand elle est peu profonde.
Son régime est principalement végétarien.
La spatule blanche est un grand oiseau à allure de héron, au plumage blanc et reconnaissable à son bec long, large,
curieusement ridé et spatulé à l'extrémité.



Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir


On l'observe le plus souvent en groupes dans les eaux peu profondes. Tout en progressant à l'aveugle, parfois rapidement, elles fouillent la vase du bec par des mouvements de balayage horizontal de gauche à droite.
La pêche en groupe est probablement plus efficace et productive.
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir

La spatule blanche vole à la façon des cigognes ou des grues, cou tendu, et souvent comme ces dernières, en formation.
La façon de tenir les pattes et le cou évoque plutôt le flamant.


Le tantale ibis fréquente les paysages dégagés toujours situés à proximité d'un point d'eau.
Ses endroits privilégiés sont les vasières des lacs, les marais, les cours d'eau à débit lent, les lagunes.
C'est un carnivore. Son régime est presque exclusivement constitué de poissons et d'insectes aquatiques. Cependant il peut compléter son régime avec des grenouilles et des vers qu'il trouve dans des mares peu profondes.
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir



En dehors de la période de nidification, il ne se regroupe pas en bandes, il ne fait pas preuve d'un grand comportement social et il ne supporte habituellement guère plus que la présence d'un seul compagnon.
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir




Le héron goliath est le plus grand de tous les échassiers.
Les hérons goliath ne s'éloignent jamais beaucoup des points d'eau. Ils fréquentent principalement les rivières et les lacs peu profonds, qu'ils soient d'eau salée ou qu'ils soient d'eau douce.
Le héron goliath recherche généralement sa nourriture en solitaire, faisant valoir des droits exclusifs sur un territoire qui mesure parfois près de 4 kilomètres carrés.
Le héron goliath se nourrit presque exclusivement de poissons.
Il n'est pas rare que les poissons capturés mesurent plus de 30 cm.
Les petits mammifères et les oiseaux complètent le menu si l'occasion se présente.
​
Le vol du héron goliath comprend des battements d'ailes lents et volontaires. Quand il prend son envol, sa tête est étirée, mais bientôt, dès qu'il est dans les airs, il la rentre dans ses épaules.
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir





L'oedicnème criard se nourrit d'insectes terrestres et de leurs larves, notamment les sauterelles, criquets, mouches, chenilles. Il s'alimente plutôt du crépuscule à l'aube lorsque les invertébrés se manifestent.
L'oedicnème préfère courir avec rapidité sur ses hautes pattes jaunes plutôt que de voler.
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir

Le tournepierre à collier est un grand migrateur. Son régime est adapté à son habitat et peut varier selon les saisons.
Il peut être qualifié d'omnivore. Toutefois, la majorité de son alimentation est constituée de mollusques, crustacés et vers marins.



Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir

Le pélican blanc, emblématique du Parc National des oiseaux du Djoudj, est un très gros oiseau entièrement blanc, excepté les grandes plumes noires des ailes, visibles par dessous en vol. Mais sa caractéristique la plus remarquable demeure la poche de peau jaunâtre sous le bec, d'une capacité de treize litres où il peut stocker jusqu'à 4 kg de poisson.
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir




Généralement silencieux. Dans les colonies, ils se manifestent cependant par une sorte de grondement.



Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir


Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Il fréquente les lacs bordés d'une épaisse végétation palustre en particulier les roselières, les estuaires.

Le pélican fait preuve de très grandes qualités en vol : c'est notamment un excellent planeur et il est très gracieux à voir.



Comme les hérons, il replie le cou en vol. Ce sont des planeurs admirables. Les pélicans sont les seuls oiseaux à voler de front.
Leurs battements d'ailes sont synchronisés, de même, quand le "chef" entame un vol plané, les autres suivent.



Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir

Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
La technique de pêche du pélican est très originale : il est en effet adepte de la pêche collective : de nombreux pélicans nagent côte à côte et se rapprochent de la rive, en refoulant les poissons qu'ils capturent avec la poche de leur bec.
Contrairement à sa réputation, il ne plonge guère. Les jeunes trouvent leur nourriture dans la poche et dans la gorge de la femelle. Chaque petit peut ainsi consommer jusqu'à 70 kilogrammes de nourriture régurgitée pendant sa période d'apprentissage et avant de prendre son envol.






Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir
Cliquez sur l'image pour l’agrandir

Il se nourrit exclusivement de poissons. Il fait preuve d'un appétit vorace et sa consommation quotidienne varie entre 1 kg et 1,5 kg.
Comme toute structure nouvelle acquise au cours de l'évolution et à priori dédiée à une fonction précise, la poche épuisette du bec est devenue un outil multi usages avec des fonctions secondaires.
Par temps chaud, les pélicans ouvrent largement le bec et la poche étendue palpite ce qui permet d'évacuer la chaleur, un peu à la manière des chiens qui halètent avec leur langue. Cette poche de peau ne manque pas d'être impliquée dans les parades nuptiales ou les échanges entre individus et devient donc un outil de communication.
Musique de la vidéo : Havasi - Above the mountains


