
Le Sénégal vu du ciel
survol des régions de la "Petite côte" et du "Saloum"
Fin juin, avant l'hivernage et la saison des pluies, profitant d'une belle journée ensoleillée sur Saly, nous avons loué deux autogires pour 1h45 de temps de vol au-dessus des régions de la "Petite-Côte" et du "Saloum", comme l'indique notre plan de vol sur la carte.

Je suis un paragraphe. Cliquez ici pour ajouter votre propre texte et me modifier. C'est facile.
L’autogire est un aéronef à voilure tournante libre, qui ressemble à un hélicoptère.
L'appareil est sustenté par la rotation d'un rotor principal dans le plan horizontal et propulsé par une hélice entraînée par un petit moteur dans le plan vertical, la direction est assurée par une gouverne et l'inclinaison du plan de sustentation du rotor dans le plan horizontal.
Le tandem plutôt que le côte à côte plus convivial permet au passager d’avoir la même vision que le pilote en étant plus haut sur le siège arrière. Pour le photographe, c’est plus simple également car le shoot se fait à droite comme à gauche.

La "Petite côte" ses plages et sa brousse...
La Petite-Côte est une section du littoral sénégalais située au sud de Dakar, entre la presqu'île du Cap-Vert et le Sine-Saloum.
Nous avons décollé du terrain d'aviation de Saly Portudal, la plus célèbre des stations balnéaires du pays pour survoler en passant par la côte...



... Le "Royam hôtel", que j'ai dirigé plus trois années. Ce complexe hôtelier offre calme et dépaysement en plein cœur d’un jardin tropical bordé d’une magnifique plage de cocotiers. 117 chambres réparties dans une soixantaine de bungalows à l’architecture traditionnelle africaine sont disséminées dans un jardin tropical luxuriant.





M'bour, principal pôle économique de la "Petite Côte" au temps de la colonie, a su profiter du développement touristique de Saly, sa voisine. Aujourd’hui, la ville conserve le charme désuet de ses vieilles maisons de commerce, son église, ses entrepôts d'arachide et les vestiges de son wharf (quai), et vit tout autant du tourisme et du commerce que de la pêche artisanale.


Warang à proximité d'un petit lac ; Nianing la paisible ; Mbodiène, propice à l'observation des oiseaux ;


Ngazobil, site d'une mission catholique depuis le XIXe siècle ;

Et enfin les villages jumeaux de Joal-Fadiouth.
Deux villages, Joal, établi sur le littoral, et Fadiouth, une île artificielle constituée d'amoncellements de coquillages et reliée à la côte par un pont de bois. C'est à Joal qu'est né le poète Léopold Sédar Senghor, premier président de la République du Sénégal.

Le cimetière de Joal-Fadiouth, posé sur des coquillages, a la particularité d’être commun aux catholiques et aux musulmans. Symbole de la tolérance religieuse au Sénégal, on y accède en traversant un pont en bois.


Passé Joal-Fadiouth surnommée l'île aux coquillages nous avons longé la côte vers Djiffer, la pointe Sud du Saloum.



Djiffer et la Pointe de Sangomar et se situent sur une étroite bande de terre comme la "Langue de Barbarie" à Saint-Louis.
Cet isthme, ou du moins ce qu’il en reste, représente néanmoins l’angoisse et la misère de nombreux habitants. Le 27 février 1987, cette bande de terre d’une quarantaine de kilomètres s’est séparée en deux sous l’effet de la tempête. Le sud est devenu une île.
Le Saloum, sa mangrove, ses puits de sel et ses îles...





Le Sine Saloum est une région naturelle qui se trouve au Nord de la Gambie et au sud de la Petite-Côte.
Sa superficie est de 180 000 hectares. C'est dans cette région naturelle que se trouve le Parc national du delta du Saloum.
C'est l'une des plus belles régions du Sénégal. Marigots, forêts, mangroves, lagunes, cordons sableux forment une variété riche de paysages sans compter la faune, les petits villages de pêcheurs et l'accueil des habitants.
À titre d'exemple l'île de Mar Lodj est assez représentative de cet environnement.









C'est un delta formé par la confluence de deux fleuves, le Sine et le Saloum. C'est également un bras de mer laissant entrer l'eau salée de plus en plus profondément dans les terres car le débit des deux fleuves est assez lent.
Cette région abritait jadis les royaumes sérères du Sine (capitale Diakhao) et du Saloum (capitale Kahone).


Ces "puits de sel", survolés forment des cratères lunaires colorés, comme si le secteur avait été frappé de chutes de météorites, voire bombardé.






Ces "puits de sel" du Sine-Saloum vus du ciel sont une splendeur, la palette des couleurs de "dame nature".


Un nuancier géant, composé d'excavations dans le sol, où s’infiltre une eau salinisée de la mer voisine.


L'exploitation de ces "puits de sel" est une affaire de femmes.
Elle a payé un homme pour creuser le trou, mais c’est elle qui descend dans l’eau, récolte et lave son sel dans un panier tressé en palmier-rônier puis le laisse s’égoutter sur le bord avant qu'il soit emporté sur des charrettes.
Exploiter inlassablement son puits de sel en fait la propriétaire. C'est un travail harassant qui demande beaucoup d’énergie et de force sous le soleil brûlant du Sénégal.







Les points de vue, les angles, les couleurs et les formes changent depuis le ciel.
Les nuages se "baignent" dans les eaux peu profondes seul l'horizon nous permet de distinguer le haut du bas, encore une facétie de "Dame nature".


La brousse de la "Petite côte"...









La brousse est un type de végétation surtout tropicale, essentiellement composée de buissons, arbustes et plantes herbacées. Elle se distingue de la savane qui est une forme de prairie parfois parsemée d'arbres isolés ou groupés en bosquets.
Par extension, le terme de brousse désigne en Afrique un espace situé loin des centres urbains.





Retour vers Saly...






Saly Portudal (ou couramment Saly) est à l'origine un ancien comptoir portugais surnommé "Porto de Ale" (le port de la bière), une dénomination qui s'est transformée au fil du temps en Portudal.
Aujourd'hui c'est une station balnéaire qui dispose de 17 hôtels et 33 résidences pour un total de 10 000 lits, Saly, inaugurée le 24 février 1984. Réputée pour sa grande plage de sable doré bordée de cocotiers, elle est considérée comme le plus grand centre touristique de l'Afrique de l’Ouest

Chaque zone survolée m’a réservé des surprises. J'ai eu le plaisir de les partager avec vous.
Ce sont mes premières photos aériennes, il y en aura d'autres...
Je retiens de cette nouvelle expérience photographique, qu'il faut effectivement savoir prendre de la hauteur, au sens propre comme au figuré, pour mieux appréhender la beauté de ce qui nous entoure.
Un paysage vu du ciel a toujours quelque chose de féerique où l'imagination peut planer...
