Séjour insolite...
A défaut de porter mes objectifs à l'étranger pour les raisons que tout un chacun connaît... (Pour la petite histoire nous avions initialement programmé un tour de l'Écosse avec notre Defender, mais suite à la fermeture des frontières de la Grande-Bretagne), nous avons décidé de rester en France et de ponctuer notre été, à la météo particulière par de courts "séjours insolites"...
Pour cette première escapade nous nous sommes déplacés en moto afin de rejoindre le Parc Régional Naturel du Perche où est niché, en zone Natura 2000, le "Domaine des Butineuses" qui offre des hébergements insolites pour une expérience en communion avec la nature.
"Nuits dans une bulle" au Domaine des Butineuses
Lovées dans un écrin de verdure, qui s’étend sur 7 hectares de prairies et forêts, au calme, loin de toute nuisance, sans pollution lumineuse, trois bulles transparentes sur une grande terrasse en bois sur laquelle sont installés un salon et deux chaises longues. Ces structures vous proposent une nuit sous les étoiles dans un cocon tout confort.
Reflet du dôme de la "bulle" sur le plan d'eau
Seules les allées menant aux hébergements et celles permettant d'arpenter le domaine et d'accéder aux ruches sont fauchées. L'objectif du fauchage raisonné est de préserver, voire restaurer la biodiversité et les cycles de
vie des plantes fauchées et des
Ci-dessus notre "bulle", dont le dôme est couvert dans la journée, et sa terrasse au bord d'un plan d'eau fréquenté par des canards colverts, des hérons et des martins pêcheurs que nous n'aurons pas la chance d'observer... En arrière plan à droite, le sauna et le bain norvégien dans lequel nous tremperons pendant une heure et demie, le lendemain en fin journée, après une excursion moto sur les petites routes du Perche.
espèces (faune, flore, fonge, etc.) qui en dépendent favorisant les belles rencontres animales et végétales...
Une autre possibilité d’hébergement réside dans une éco-tente type « safari lodge » de six mètres de diamètre et trois mètres de hauteur, posée également sur une terrasse en bois.
Au total, quatre hébergements insolites, ce qui limite largement le nombre de personnes sur le site, comme le souhaitent les propriétaires apiculteurs. Pour ce séjour nous n'étions que deux couples en comptant nos amis Michel et Fériel avec lesquels nous avons effectué cette escapade moto.
Baignade "vivifiante" dans le plan d'eau aménagé et sécurisé, dédié à cette activité...
L'objectif d'un tel séjour, outre loger dans une structure atypique et se reposer, est de vivre en communion avec l’environnement.
De la terrasse en bois, confortablement installés dans nos fauteuils, nous avons pu pleinement apprécier la sérénité du lieu
avec pour environnement sonore le bruissement des feuillages sous le souffle du vent, ponctué du chant des oiseaux.
Canards colverts, aussi appelés Canards malards. Variété de canard sauvage le mieux connu dans le monde. Il est impossible de ne pas reconnaître le mâle de cette espèce lorsqu’il est recouvert de son plumage nuptial. Le plumage de la femelle est beaucoup moins coloré. Le dos de celle-ci est tacheté de brun et sa poitrine, fortement rayée, est chamois et brun foncé. On reconnaît le Canard colvert femelle surtout au miroir (tache brillante sur l’aile, près du corps) bordé de blanc, semblable à celui du mâle. Les pattes et les pieds sont orangés, tout comme le bec, lequel est parfois tacheté de noir.
Le Colvert est un canard de surface ou barboteur. On le voit souvent basculer le corps sans plonger à la recherche de nourriture, la tête dans l’eau et la queue dans les airs. Il peut plonger en cas d’urgence, mais il le fait rarement.
Gallinule poule d'eau, à ne pas confondre avec le Foulque macroule reconnaissable à son écusson frontal et son bec blanc.
La poule d'eau arbore un bec pointu rouge avec l'extrémité jaune, il se prolonge vers le front par une plaque frontale rouge. Les yeux sont rouge foncé. Le plumage est noir ardoisé. Les parties supérieures sont plus brunes. On peut voir une bande blanche sur les flancs, et les sous-caudales médianes sont blanches.
La gallinule vit près des eaux douces ou saumâtres des zones humides où la végétation est abondante et émergente. Oiseau très peureux, il vit souvent caché.
Au petit matin, après une nuit la tête sous la voûte céleste et la voie lactée qui se dévoile en plein écran dans le ciel noir et pur du Domaine des Butineuses, qui ne souffre d'aucune pollution lumineuse, je suis parti, chaque matin, armé de mes boîtiers photo, arpenter les sept hectares du site, dans l'espoir de quelques belles rencontres...
Héron cendré en vol. De nature farouche il garde ses distances vis à vis de l'homme. Il se nourrit essentiellement de poissons d'où son observation fréquente sur le site.
Et chaque matin je fus comblé...
Chevreuil, le plus petit représentant des cervidés européens. Il aime se faire discret et se montre à la fois craintif et curieux. On peut l’observer en campagne ou en forêt. Animal herbivore, il va avant tout se nourrir de feuilles d’arbres : ronces, framboisier, lierre, noisetier… Mais il peut également être friand de champignons et de glands.
Ce petit cervidé privilégie surtout les espaces forestiers de feuillus et de résineux et apprécient les lisières de bois et les broussailles.
Sédentaire, il n’a pas besoin d’un grand territoire.
Pour les différencier des autres cervidés (biche, daim, cerf), outre qu'il soit le plus petit d'entre eux, il possède comme signe distinctif le fait d'être dépourvu de queue et porte sur le fessier une petite tache claire (blanche en hiver et jaunâtre en été), on la nomme "le miroir" ou "la roze". Chez la femelle, appelée chevrette, cette zone de poils prend la forme d’un cœur tandis que chez le mâle, appelé brocard, elle ressemble plutôt à un haricot.
Moins bruyants que les chevreuils qui ne brament pas mais aboient... Moins rapides, car ne disposant pas de pattes arrières plus longues que les pattes antérieures, leur permettant de faire des bonds remarquables, l'escargot, mollusque gastéropode terrestre, parcourant un millimètre à la seconde n'en est pas moins difficile à saisir si l'on souhaite le photographier hors de sa coquille calcaire de forme et de couleur variée.
Équipé de deux paires d’antennes ou tentacules qui lui permettent de se diriger. Les plus longues (celles du haut) se terminent par les yeux (il est myope). Celles du bas lui permettent de humer, de goûter et de trouver un partenaire. Elles se rétractent à la moindre vibration du sol. Pour se nourrir, il utilise une langue râpeuse, appelée radula, qui possède 1500 à 2000 dents...
Les grenouilles vertes font sans aucun doute partie des batraciens les plus souvent observés et les mieux connus du grand public.
Au printemps et en été, leur chant retentit aux abords des points d’eau, de jour comme de nuit. La vie des grenouilles vertes est étroitement liée à l’eau. Elles ne sont cependant pas trop exigeantes en ce qui concerne le type de plans d’eau. Elles peuplent les zones humides permanentes les plus diverses, mais préfèrent les étangs riches en végétation, les petits lacs et les marais, ainsi que les bras morts et les berges lacustres planes, à la végétation riveraine abondante.
Libellule bleue ou Calopetryx splendide, déjà présente sur Terre il y a 200 millions d'années, les libellules forment l’ordre des Odonates.
Sa virtuosité aérienne en fait une redoutable prédatrice car elle vole plus vite que la plupart de ses proies (jusqu’à 90km/h de
vitesse de pointe), peut changer subitement de cap, réaliser une marche arrière ou faire du sur-place grâce à ses quatre ailes capables de bouger de manière indépendante.
Outre les rencontres immortalisées et celles trop furtives pour être saisies... Les déambulations matinales, du photographe lui permettent de s'évader du quotidien.
La nature sait, pour qui prend le temps de l'observer, être toujours fascinante, peu importe où l'on se trouve. Ces moments sont également une quête de plus de proximité avec le soi intérieur et les choses spéciales du monde.
En partageant ses images le photographe devient "un passeur de nature"...
La lune, au petit matin, au-dessus du site.
La lune se mire dans un des quatre étangs du domaine.
Reflets sur l'étang laissé à la nature, afin de favoriser la biodiversité.
Très sensibles à la protection de l'environnement, les propriétaires sont également des apiculteurs passionnés et passionnants.
Ils pratiquent une apiculture éthique dans le plus grand respect de l’abeille et de ses cycles de vies en suivant les floraisons et proposent une grande variété de miels avec des goûts, arômes, textures et couleurs vraiment marqués et différents.
En cliquant sur la petite flèche
dans l'écran ci-contre vous aurez un aperçu des petites routes boisées empruntées...
Le prochain "séjour insolite" que je vous relaterai, dans une future publication est celui que nous avons passé dans le nord du Finistère, au pays des Abers... face à l'Aber Wrac'h...
